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Rencontre avec le Père Noël.

Cela c’est passé samedi dernier, 4 Décembre, dans un château que les habitants de l’Aubance connaissent bien : le château de Brissac. Installé confortablement dans une calèche tirée par des chevaux, celui que les enfants attendent chaque année dans la nuit du 25 décembre, est arrivé devant l’imposante demeure afin de répondre à l’invitation des propriétaires des lieux et organisateurs d’un incontournable marché de Noël.

Une fillette émue, devant le Père Noël

Pour sa 10ème édition, le marché de Noël du château de Brissac n’a pas failli à la tradition. Tout d’abord une demeure royale richement décorée de sapins, guirlandes et autres décorations par Larissa et Charles André de Cossé Brissac eux-mêmes. Ensuite des milliers de personnes qui ont défilé dans les salles du château, à la recherche du cadeau rare et peut –être du Père Noël. Pour ce qui concerne la décoration, elle est faite chaque année avec tellement de goût et d’élégance que le visiteur ne sait plus très bien s’il traverse le parc d’Eurodisney à Marne la Vallée, le décor de Cendrillon ou encore la petite fille aux allumettes d’Andersen. En deux jours le château de Brissac prend une allure de fête à laquelle il ne manque plus que la neige sur les toits et les tours, quelques lutins dans le parc ou encore des rennes pour tirer le traîneau de l’éternel grand père au manteau rouge et à la barbe blanche. Malgré la froidure qui sévissait en ce premier week-end de décembre, il n’y avait pas de neige et point de rennes non plus. C’est donc, tirés par des chevaux que la carriole du Père Noël a fait son entrée dans le parc du château, suivie par une meute de bambins tous plus excités les uns que les autres. Il faut dire que ce dernier n’a pas été avare en distribution de bonbons, puisque à défaut de flocons de neige, c’est une pluie de friandises qui s’est abattue soudainement sur le parc du château.

Malgré un prix d’entrée fixé à 8 € - ce dernier comprenant la visite du château – il y avait foule dans les allées et dans les escaliers monumentaux de l’édifice. L’une des ailes du bâtiment étant en travaux, le couloir de protection fixé devant l’entrée avait été recouvert de branches de sapins et à l’accueil, c’est le maître des lieux en personne, Charles André de Cossé-Brissac, brassard de sécurité au bras, qui accueillait les visiteurs. Pendant ce temps, sa dame en profitait pour faire quelques emplettes auprès des nombreux commerçants et artisans installés comme chaque année dans les grandes salles. « Nous avons autant de monde que les années précédentes, mais les visiteurs ont compris qu’il valait mieux ne pas venir aux heures de pointe. Il y a donc une meilleure répartition des visites ! ». Souligne C.A. de Cossé-Brissac. Le clou de la visite, en dehors des nombreux sapins prélevés dans les sapinières du parc tout proche et décorés d’une multitude de boules multicolores, c’est sans conteste la salle à manger. Cette dernière est déjà prête pour un réveillon princier, que dis-je, Royal…La plus belle vaisselle et les plus belles décorations ornent la table, alors qu’au fond un immense sapin regarde la foule déambuler tout en rêvant de pouvoir s’installer à la table pour festoyer.

Mais la salle la plus prisée, notamment par les enfants, c’est le petit théâtre. Sur la scène, dont le décor n’est pas sans rappeler un livre de contes, le Père Noël, en chair et en os, siège sur son traîneau, entouré de quelques assistantes toutes de rouge et blanc vêtues. Les bambins en restent bouche bée et certains prennent la fuite lorsque les parents proposent de venir embrasser le vieillard peut être un peu trop barbu aux yeux de certains. Partagés entre émotion joie et larmes, les bambins acceptent le bonbon et l’amicale caresse du papy. Et pour ceux qui sont encore convaincus que le patriarche passera bien par la cheminée le 25 Décembre pour leur remettre un cadeau, il n’y a pas de doute. Pour les autres ce n’est qu’un merveilleux après-midi festif qui annonce à grands frais les réjouissances de fin d’année, avec ou sans Père Noël.

Après avoir discuté et négocié avec les vendeurs ou fabricants de petits cadeaux tous plus sympathiques et originaux que les autres, les visiteurs pouvaient descendre vers les cuisines de l’Echansonnerie, desquelles se dégageaient une agréable odeur de vin chaud et de cannelle. Ce breuvage tonique aura permis à chacun de se réchauffer avant de sortir affronter la froidure de ce début de Décembre. Mais c’était bien là un temps de saison et un marché de Noël sans cette basse température ne serait pas un marché de Noël. Qu’on se le dise. Mais avant de quitter définitivement ce décor féerique, parents et enfants pouvaient faire un petit détour dans le parc où un chapiteau était dressé. Une troupe de théâtre drôle et sympathique accueillait les enfants un peu fatigués, pour une ultime représentation de l’arbre à chaussettes, vous savez, celles que l’on accroche à la cheminée et dans lesquelles le Père Noël, encore lui, glissera les friandises. Ah, il est bien brave ce Père Noël et nous sommes ravis d’avoir fait sa connaissance, en attendant de le revoir bientôt au pied du sapin dressé dans la demeure familiale.

Yannick Sourisseau

11/12/2004

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